mercredi 17 décembre 2014

La classe inversée







Une tâche sociale complexe ? C'est ce vers quoi nous tendons à travers notre blog. Réaliser un film d'animation à partir de l'élaboration d'un conte en langue allemande nécessite en effet de faire appel à la tâche sociale complexe, et à son mode de fonctionnement, ainsi que la définissent la page internet doc pour docs et le blog de Claude Springer.



Site internet doc pour docs - la classe inversée

doc pour docs nous renseigne sur l'origine et le fonctionnement des classes inversées : cette pratique qui provient des pays anglo-saxons était, à l'origine, destinée à l'enseignement supérieur.
A la lecture de cette page internet, on relève que la méthode dite de la classe inversée (lecture de capsules depuis chez soi, recherches internet faites par les élèves) fonctionne parfaitement avec la stratégie actuellement adoptée par l'Éducation nationale, qui accorde une place croissante aux nouvelles technologies. La classe inversée veut, en effet, mettre un terme aux cours magistraux dispensés dans nos écoles et souhaite faire de ces dernières un lieu dans lequel l'élève :
  • serait mis en position d'engager sa réflexion à travers l'action (≠ application, imitation du professeur)

  • travaillerait en collaboration, échangerait avec d'autres élèves (≠ élève récepteur)

Doc pour docs reste néanmoins lucide et propose une auto-critique  de la classe inversée qui connaît ses limites notamment dans la préparation à la maison des capsules envoyées par le professeur : comment faire en sorte que la capsule envoyée par le professeur ne soit pas un cours magistral déguisé ? comment s'assurer que les élèves travaillent en autonomie et assimilent régulièrement le contenu des capsules si les devoirs ne sont plus des exercices d'application que l'on peut vérifier en début d'heure ?



Didactique des langues  -   Claude Springer

Dans son blog, Claude Springer s'intéresse également à la classe inversée. Ce dernier est très critique vis-à-vis de l'apprentissage « traditionelle » et propose une image parlante : il faudrait inverser la taxonomie de Bloom qui existe actuellement sous cette forme « mémoriser », « comprendre », « appliquer » « créer/évaluer ».
De la même manière que la page internet doc pour docs , C. Springer souligne l'importance d'une pédagogie différenciée (l'enseignant s'adapte aux besoins des apprenants) et collaborative (l'apprenant est actif dans son apprentissage) dans laquelle les contenus savants seraient communiquer au moyen des nouvelles technologies. Cette méthode ne consiste donc en aucune façon à alterner des méthodes du cours magistrale aux cotés des méthodes collaboratifs mais par la scénarisation de l'apprentissage comme les interactions nommées "peer learning" ou "reviewing". Ici le seul rôle du professeur revient à celui d'un chef d'orchestre.

Pour Springer il s'agit donc de renverser la taxonomie de Bloom.  Les trois opérations basiques de l'apprentissage habituelle;  mémoriser, comprendre et appliquer doivent être remplacées par des opérations complexes; créer, évaluer et analyser. 

L'approche par tâche ou approche par projet s'avère donc indispensable. 

Toutefois, C. Springer met en garde : l'inversion de la taxonomie de Bloom ne veut pas dire que les devoirs se feraient en classe et la leçon à la maison. Il s'agit en effet de penser l'apprentissage autrement: l'apprentissage n'étant plus réduit aux connaissances et à ses applications mais, plus largement, il est l'occasion de stimuler les élèves en développant chez eux des compétences personnelles, sociales, disciplinaires et transversales.

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